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Derrière le rideau : Tyler Burgess

  • Photo du rédacteur: Erin McCallum
    Erin McCallum
  • 27 sept.
  • 4 min de lecture

Tyler Burgess

    

       

Chaque édition de Behind The Curtain s’ouvre sur une mise en contexte : l’objectif de cette rubrique est d’offrir aux lecteurs un regard inédit sur l’artiste mis en lumière – une facette de son parcours ou de sa réflexion qui n’a pas encore été “consignée dans les archives”. Les artistes présentés ici disposent déjà d’une carrière solide et abondamment documentée, accessible à tous. Les lecteurs sont d’ailleurs encouragés à poursuivre leurs propres recherches pour approfondir leur connaissance. Le contenu biographique livré dans ces pages n’a pour vocation que de contextualiser l’enquête menée pour l’article en cours : il est tout simplement impossible de proposer une biographie complète dans le cadre restreint d’une chronique. La démarche est toujours la même : après des années de recherches, les curiosités non assouvies autour de l’artiste sont confrontées directement à la source. Ce que vous lisez ici est le fruit de cette investigation, mêlant travail journalistique et entretien direct avec le musicien.


Il est rare de croiser un artiste qui maîtrise deux rôles aussi différents sur scène que Tyler Burgess. Batteur confirmé, mais aussi chanteur et harmoniciste en qualité de frontman, Burgess a construit une carrière longue et fructueuse en embrassant ces positions contrastées. Qu’il s’agisse de son expérience derrière les fûts aux côtés de Stompin’ Tom Connors ou de son rôle de chanteur-leader au sein du groupe Downchild, les preuves de sa polyvalence abondent. Ses multiples collaborations en témoignent également, mais ces deux exemples suffisent à situer l’angle de cette enquête : comprendre comment Burgess incarne ces fonctions radicalement différentes. Ses réflexions offrent aux lecteurs un vrai regard « derrière le rideau », à la fois sur son parcours et sur la dualité même de ces rôles de scène.


Burgess a commencé très jeune. À l’adolescence déjà, il se produisait professionnellement comme batteur, rôle qu’il n’a jamais abandonné et pour lequel il demeure très sollicité. Interrogé sur ce qu’il souhaite que le public retienne de lui, il répond :


« Je fais ce métier depuis l’âge de quinze ans, et j’ai toujours gardé la motivation et l’inspiration d’apprendre. Quarante ans plus tard, c’est encore “frais” – un processus d’apprentissage qui dure toute une vie. »


Son parcours est si riche qu’il serait vain d’en dresser la liste exhaustive ici. Ce qui nous intéresse dans ce contexte, ce sont les différences et défis rencontrés par Burgess selon qu’il occupe la place de batteur ou celle de chanteur.


« Comme batteur, il faut savoir lire avec précision les intentions du chanteur – la dynamique, le tempo, l’énergie – et donner à la chanson la bonne atmosphère. C’est exigeant physiquement aussi : il faut rester en forme pour jouer sans fatigue ni douleur. Comme chanteur, c’est une autre histoire. L’instrument, c’est votre voix : on n’en a qu’une, ce n’est pas comme changer une peau de batterie ou faire réparer une guitare. Être devant, c’est aussi fatigant : il faut rester “allumé” du premier au dernier morceau, garder sa voix, son énergie et sa concentration. Et puis, il y a l’équilibre entre l’exigence musicale et l’aspect spectaculaire – ce n’est pas toujours simple. »

Ces propos éclairent la différence fondamentale entre deux rôles pourtant réunis sur la même scène. Poussé à préciser, Burgess ajoute :


« Être batteur, c’est être accompagnateur : on se concentre sur l’ensemble, sur le groupe et sur l’interaction avec les autres musiciens. Comme chanteur, c’est très différent : l’attention se tourne vers l’extérieur, vers le public. On écoute la musique bien sûr, mais il y a un côté plus centré sur soi. La responsabilité est autre : il faut engager le public et l’emmener dans l’expérience. »

Puis, en une formule limpide, il résume l’essence de cette enquête :


« Comme batteur, tu pousses le groupe vers l’avant ; comme chanteur, tu attires le public vers toi. »


En une phrase – et une carrière entière partagée entre l’avant et l’arrière de la scène – Tyler Burgess lève le voile et livre aux lecteurs un éclairage exclusif, au-delà des communiqués officiels et biographies convenues.


Avec cette nouvelle édition de Behind The Curtain, l’espoir est que les lecteurs, tous profils confondus, repartent avec une compréhension plus fine de l’artiste. Chaque musicien présenté ici mérite une exploration biographique complète qui dépasse le cadre de cette chronique. Dans le cas de Tyler Burgess, cette enquête ajoute un élément inédit qui peut se vérifier à l’écoute de sa musique : ce « push » et ce « pull », cette tension créative qui traverse ses prestations en live comme en studio.


Cette chronique est publiée chaque mois, exclusivement dans The Sound Café Magazine, avec pour objectif d’apporter un éclairage plus profond sur les artistes blues canadiens qui se trouvent au cœur du collectif Blues.



Tyler Burgess

Crédit photo: Rowen.




Erin McCallum

Musicienne de blues en tournée, Erin McCallum a suivi une formation universitaire en études médiatiques (information et radio), obtenant son diplôme du Humber College en Ontario. Elle a ensuite été mentorée par Robert Holiday, intronisé au Temple de la renommée du journalisme canadien.

Depuis six ans, Erin est une auteure régulièrement publiée dans les domaines du journalisme musical et d’investigation, avec un focus particulier sur la musique. Elle tient une chronique mensuelle exclusive dans The Sound Cafe, où elle met en lumière des musicien·ne·s et des professionnel·le·s de l’industrie provenant de tout le Canada et œuvrant principalement dans les genres Blues & Roots.



Erin McCallum. Grande voix. Grand son.


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