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Masquerade de Thomas Raggi : Une communion rock ’n’ roll au-delà des frontières

  • Photo du rédacteur: Stevie Connor
    Stevie Connor
  • il y a 1 heure
  • 4 min de lecture
Thomas Raggi

Crédits photo : Francis Delacroix



Lorsqu’un guitariste connu pour enflammer les scènes du monde entier avec Måneskin décide d’entrer seul dans l’arène, le monde s’attend à des feux d’artifice. Ce que Thomas Raggi offre plutôt avec Masquerade, prévu pour le 5 décembre 2025, est quelque chose de plus profond, de plus sincère, de profondément humain.


Ce n’est pas un disque d’ego. Ni un détour. Ni même un projet parallèle. C’est un rassemblement. C’est une célébration. C’est du rock ’n’ roll dépouillé jusqu’à l’os, vibrant de camaraderie et d’intention.


Et cela est né tout simplement parce que des musiciens — des grands musiciens — croient encore au pouvoir de se brancher, pousser les amplis, et créer quelque chose de significatif sans autre agenda que la joie.


Produit par Tom Morello, Masquerade réunit un casting d’exception simplement parce qu’ils voulaient être là : Beck, Nic Cester, Alex Kapranos, Maxim, Hama Okamoto, Sergio Pizzorno, Chad Smith, Matt Sorum, Luke Spiller et Upsahl. Huit titres, sans remplissage ni artifices, juste la pure tension du rock créé pour l’amour de la musique.


Raggi parle de ce projet avec la révérence de quelqu’un qui sait qu’on lui a remis la clé de quelque chose de sacré :

« Cet album est le fruit d’un énorme travail et d’une grande dévotion… Voir tant d’icônes musicales se réunir m’a rappelé que la musique n’a pas de frontières ; qu’il faut suivre son instinct et son inspiration, ignorer les règles imposées et simplement faire ce que l’on ressent. »


On y trouve de la vulnérabilité. De la gratitude. Et l’excitation profonde de quelqu’un qui a trouvé une communauté qui l’amplifie, sans l’écraser. La collaboration entre Raggi et Tom Morello ressemble à une poignée de main artistique entre générations.


Morello n’admire pas simplement le talent de Raggi, il le soutient :

« C’était vraiment excitant de voir un guitariste si jeune et talentueux, aussi passionné par la musique… Je vois ce projet comme une manière de maintenir cette tradition vivante. »

Ces mots comptent. Cette tradition — l’esprit du rock ’n’ roll, son récit et sa rébellion — beaucoup craignaient qu’elle s’éteigne. Masquerade prouve qu’elle importe encore. Qu’elle touche toujours. Qu’elle rassemble.


Le titre principal, « Getcha! », naît de la collision entre l’étincelle créative de Beck, le feu rythmique de Chad Smith, et les paroles de Nic Cester. Ce n’est pas un simple “feat.”, c’est de l’alchimie.


Sergio Pizzorno marque « Cat Got Your Tongue », transformant les riffs de Raggi en quelque chose de cinétique et espiègle. Maxim coécrit « Fallaway », et Upsahl façonne « Lucy », apportant une énergie générationnelle fraîche. Chaque collaboration est une relation. On peut sentir la confiance, le jeu, le risque partagé.


Chaque contribution porte l’authenticité :

Alex Kapranos, ravi d’enregistrer « You Spin Me Round », se souvient de son amour de longue date pour la chanson, ajoutant : « Il faut capturer l’énergie du morceau tout en apportant quelque chose de différent… et c’est précisément ce que nous avons fait. »


Hama Okamoto, partageant la section rythmique avec Chad Smith, confie : « Jouer la partie rythmique avec mon artiste préféré, Chad Smith, était absolument incroyable. »


Et Upsahl, parlant pour beaucoup, sourit dans la simplicité de sa joie : « Le jour où nous l’avons écrite, la chanson est simplement sortie de nous. »


Encore ce mot : joie. C’est l’axe autour duquel Masquerade tourne.


Il faut du courage pour sortir de l’ombre d’un phénomène mondial comme Måneskin. Mais Masquerade prouve que Raggi ne s’éloigne de rien ; il se dirige vers quelque chose. Il est rare aujourd’hui de trouver un album rock qui soit communautaire plutôt que façonné comme une marque ; instinctif plutôt que calculé ; célébratoire plutôt que stratégique. Celui-ci en fait partie. Il rappelle que la musique, à son meilleur, n’est pas une marchandise. C’est une conversation.


Des rues de Rome à l’Eurovision en passant par des tournées mondiales, Raggi a déjà vécu un rêve que beaucoup n’oseraient même pas murmurer. Pourtant, avec Masquerade, il ouvre un nouveau chapitre, non pas comme « le guitariste de Måneskin », mais comme un collaborateur visionnaire mû par l’amour pur du métier. L’album ressemble à une bénédiction. Une main sur l’épaule. Un signe de ceux qui ont forgé le passé à celui qui aidera à modeler l’avenir.


Et comme le dit Raggi lui-même, avec humilité et fierté : « J’ai l’impression que ceux qui ont fait l’histoire de la musique posent une main sur mon épaule, en disant : “Tu es sur la bonne voie.” »


De là où je me tiens, voyant une nouvelle génération redéfinir les racines du rock, cette voie n’est pas seulement la bonne, elle est électrisante.


Huit titres d’énergie brute et de cœur collaboratif.


Plus qu’un album, c’est un témoignage de l’esprit durable de créativité et de la joie de faire de la musique sans masque, sans étiquette, sans limites.


Et honnêtement ? Le monde a besoin de plus de ça.


Thomas Raggi



Stevie Connor
Founder | Editor
www.thesoundcafe.com

À propos de l’auteur :

Stevie Connor est un polymathe écossais de la scène musicale, reconnu pour son travail en tant que musicien, compositeur, journaliste et pionnier de la radio.


Il est le fondateur de Blues & Roots Radio et de The Sound Cafe Magazine, des plateformes qui sont devenues des hubs mondiaux pour le blues, les musiques roots, folk, Americana et du monde.


Juré pour des prix musicaux nationaux tels que les JUNO Awards et les Canadian Folk Music Awards, la passion profonde de Stevie pour la musique et le storytelling continue de rapprocher artistes et publics à travers les cultures et les continents.


Stevie est également journaliste vérifié sur Muck Rack, une plateforme mondiale qui connecte journalistes, médias et professionnels des relations publiques. Être vérifié sur Muck Rack signifie que le travail professionnel de Stevie est reconnu, fiable et publiquement crédité, garantissant transparence, crédibilité et un lien direct avec la communauté médiatique et musicale internationale.

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