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Exclusif : Le Long Chemin vers Flin Flon – La Naissance de Blues & Roots Radio

  • Photo du rédacteur: Megan Routledge
    Megan Routledge
  • 3 août
  • 15 min de lecture

Founder of multi award winning platforms, Blues & Roots Radio and The Sound Cafe, Stevie Connor.

SStevie Connor, vers 2024 – Crédit photo : Anne Connor


Introduction par Megan Routledge


Dans cet article exclusif et profondément personnel, The Sound Cafe est fier de présenter un chapitre extrait de Le Long Chemin vers Flin Flon, les mémoires à paraître de notre fondateur Stevie Connor.


Intitulé « La Naissance de Blues & Roots Radio », ce passage offre un aperçu authentique et sans filtre d’un moment charnière, lorsque qu’un petit groupe de personnes déterminées — réparties sur plusieurs continents — s’est uni pour redéfinir l’avenir de la radio communautaire.


Sur fond du Cove Inn à Westport, en Ontario, et porté par une collaboration transatlantique entre le Canada, l’Australie et la Suisse, Stevie raconte la création de ce qui allait devenir une plateforme mondialement reconnue pour la musique indépendante. Avec franchise, clarté, et une sensibilité émotionnelle qui lui est propre, il revient sur les fractures qui ont mené à la réinvention, et sur la force tranquille nécessaire pour ouvrir de nouvelles voies.

Ce récit va bien au-delà de la radio. C’est une histoire de confiance, de ténacité, et d’une vision forgée dans le feu d’une expérience chèrement acquise.



Blues & Roots Radio


Il y a plus de douze ans, ma femme et moi avons entrepris un voyage qui allait redéfinir ma passion pour la musique et l’essence même de la radio communautaire. Les souvenirs de ces jours-là sont gravés dans les couloirs du temps, et en y repensant, c’est comme une mélodie douce-amère qui joue dans les recoins de ma mémoire. Tout a commencé à Port Credit, à Mississauga, une charmante ville nichée sur les rives du lac Ontario que nous appelons notre chez-nous — et qui allait devenir le berceau de mon aventure radiophonique.


Une station de radio locale en ligne m’a offert un terrain de jeu créatif, et pendant 18 mois, j’y ai animé une émission hebdomadaire consacrée à la musique celtique, folk et roots. Les ondes numériques résonnaient de ces sons, tissant une tapisserie sonore qui touchait les cœurs, près comme loin. Malgré quelques accrocs dans la programmation, le voyage semblait juste — comme danser au rythme d’un air imprévisible. Puis, comme un rebondissement dans un roman, le destin a frappé à notre porte. Une rencontre avec le propriétaire de la station a fait émerger une proposition inattendue : les clés d’un tout nouveau nom de domaine qu’il venait d’acheter, baptisé Blues & Roots Radio.


La perspective de louer ce nom de domaine, avec à la clé un producteur fourni et des frais mensuels, flottait dans l’air comme une note suspendue, prête à être jouée. Trois émissions déjà existantes formaient la base — dont la mienne — et au fil de la conversation, une décision cruciale s’imposait. Quinze minutes nous furent accordées pour décider du destin d’un rêve.


Ma femme et moi avons pesé les pour et les contre. Qu’avions-nous à perdre ?

Dans un élan de foi, nous avons décidé de relever le défi. Nous avons signé un contrat de location, et la tâche d’attirer de nouvelles émissions vers la station m’a été confiée. La programmation quotidienne, quant à elle, restait entre les mains du producteur et du propriétaire existants, que nous devions rémunérer chaque mois.


Les mois ont passé, et la station s’est épanouie, accueillant une programmation variée et de qualité que j’avais pris soin de réunir, fruit d’une collaboration harmonieuse à travers le Canada et au-delà. Mais en coulisses, une dissonance se faisait entendre.


Des publicités et des jingles avaient été insérés à l’insu de mon plein gré, et l’impression troublante que quelqu’un d’autre profitait du fruit de notre travail commençait à me ronger. Les murmures de mécontentement devenaient plus insistants, et six présentateurs dont les émissions étaient désormais diffusées nous ont encouragés à reprendre le contrôle.


Une réunion décisive a eu lieu au Cove Inn de Westport, en Ontario, non loin d’Ottawa, à l’initiative de deux nouveaux animateurs de Blues qui venaient de nous rejoindre. Anne et moi avons fait le déplacement, tout comme d’autres venus de diverses régions de l’Ontario, et même de Suisse. Neil Mitchell, cofondateur de la station nouvellement acquise, nous a apporté son soutien et ses idées depuis l’Australie, comblant la distance avec son engagement habituel, ferme et indéfectible.


Stevie Connor pictured with Blues & Roots Radio hosts after their meeting at The Cove Inn, with the evenings entertainment, The Hogtown All Stars - Photo Credit: Randy MacNeil

Stevie Connor photographié avec les animateurs de Blues & Roots Radio après leur réunion au Cove Inn, en compagnie des artistes de la soirée, The Hogtown All StarsCrédit photo : Randy MacNeil


De cette rencontre est née, en toute discrétion, une ébauche de plan. La confiance avait été mise à rude épreuve dans certains cercles, et il était évident que, pour avancer avec clarté et détermination, il fallait tracer une nouvelle voie.


C’est ainsi qu’une vision parallèle a vu le jour — un nouveau départ, sous le nom de travail d’une « station fantôme » — approuvée par toutes les personnes présentes. Une fois le consensus établi, Anne et moi avons reçu la mission de mettre en place l’infrastructure nécessaire pour rendre cette transition possible, nous permettant ainsi de poursuivre l’aventure à l’abri des complications qui avaient jusqu’alors freiné notre progression.


Stevie & Anne Connor, The Cove Inn, Ontario

Stevie et Anne Connor au Cove Inn – Crédit photo : Randy MacNeil


L’arrière-plan technique, un nouveau site web, et un effort financier collectif de tous les participants ont jeté les bases d’une alternative au cas où les négociations échoueraient. Le poids de l’incertitude pesait lourd alors que nous avons confronté le propriétaire, de retour à Toronto la semaine suivante. Une offre équitable lui a été soumise, accompagnée de toute la vérité sur les zones d’ombre qui avaient assombri notre parcours. Nous lui avons donné les mêmes quinze minutes qu’il nous avait accordées — des minutes qui ont semblé une éternité.


Un accord rédigé par notre avocat spécialisé en divertissement en main, le stylo a dansé sur le papier, scellant l'entente. Blues & Roots Radio nous appartenait officiellement — tel un phénix renaissant des cendres de l’incertitude.


Parmi la programmation initiale, une émission a discrètement été écartée dès le départ. Son animateur, un local expansif, était autrefois un ami. Mais sous son charme apparent, nous avons découvert des manœuvres contraires à tout ce que nous cherchions à bâtir. Sa réputation de semer le mécontentement le précédait. La rupture a semé le trouble localement, mais nous ne faisions pas cela pour satisfaire un cercle de quartier — nous construisions quelque chose qui résonnerait bien au-delà. Notre boussole était tournée vers le monde.


Avec le recul, ce moment fut un tournant. La station, désormais fermement entre nos mains, se tenait au seuil de quelque chose de plus grand. Mais la tempête ne faisait que commencer. Dans une ultime tentative pour nous discréditer, l’ancien animateur s’est déchaîné sur les réseaux sociaux, proférant des accusations diffamatoires dans l’intention claire de détruire ce que nous avions construit. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que nous avions anticipé ce coup.


Dans les petites lignes du contrat signé lors de la cession officielle du nom de domaine figurait une clause explicite : toute diffamation publique entraînerait des poursuites judiciaires.


Les publications ont disparu presque aussi vite qu’elles étaient apparues. Parfois, les voix les plus bruyantes s’éteignent face à leur propre signature. Les vrais visages de certains commençaient à se révéler — et ce n’était que le début.


Avant que les publications ne soient supprimées, j’ai pris le temps de lire chaque commentaire — et j’ai tout capturé en capture d’écran. Fait choquant : certaines des remarques les plus désobligeantes provenaient de nouveaux animateurs que nous avions récemment accueillis et qui avaient participé à la rencontre de Westport. D’autres venaient d’artistes que nous avions auparavant mis en lumière et soutenus. Allez comprendre.


Certains commentaires étaient non seulement durs, mais aussi incroyablement mal informés et inutilement personnels. Ironie du sort, certaines de ces mêmes personnes — y compris des artistes ayant commenté eux-mêmes ou liés à ceux qui l’ont fait — nous ont ensuite envoyé leur musique pour diffusion à Blues & Roots Radio.


Je n’arrive toujours pas à comprendre comment, en tant qu’artiste, attaché de presse ou gestionnaire, quelqu’un capable de publier de tels propos en public, peut ensuite nous demander notre soutien... Si vous lisez ceci, vous savez très bien qui vous êtes — et oui, nous aussi, nous savons.


La station, désormais solidement entre nos mains, se trouvait à l’aube de quelque chose de plus grand. Ce que je ne savais pas encore, c’est que ce n’était que le début de la vraie tempête — là où les vrais visages allaient apparaître, et où la loyauté serait mise à l’épreuve comme jamais je ne l’aurais imaginé.


C’est drôle comme la vie nous fait prendre des virages inattendus, nous menant sur des chemins qu’on n’aurait jamais envisagés. À cette époque, en tant qu’artiste indépendant, je trouvais du réconfort dans l’harmonie des instruments et la camaraderie d’un groupe. La scène était mon refuge, mais la vie avait d’autres projets. Je me suis retrouvé à la croisée des chemins entre nécessité et opportunité.


La lutte pour la stabilité financière est une histoire familière pour bien des artistes.

Les projecteurs de la scène ont été remplacés par le bourdonnement fluorescent d’une chaîne de montage. Le monde de l’automobile, que j’avais quitté au Royaume-Uni, m’appelait de nouveau au Canada. L’appel est venu d’un fournisseur de niveau deux de Ford, à la recherche de bras pour sa ligne d’assemblage. J’ai hésité, incertain de ce détour par rapport à mon parcours musical. Mais les factures ne patientent pas pour une tournée parfaite, et les rêves ont besoin d’un revenu pour survivre. Alors j’ai accepté, assemblant des composants pour des sièges destinés à une usine Ford.


Étonnamment, la monotonie de la ligne ne m’a pas écrasé. Au contraire, je m’épanouissais dans cette routine, trouvant une certaine satisfaction dans la simplicité du travail manuel. Mon éthique de travail a vite été remarquée par les superviseurs. Un jour, une opportunité inattendue s’est présentée — encadrer le personnel d’agence hors site. J’ai accepté, et cette étape m’a mené au bureau du directeur d’usine. Le départ d’un superviseur a ouvert une porte : une offre de poste permanent pour diriger l’équipe de nuit. Ce n’était pas les projecteurs auxquels j’étais habitué, mais c’était une stabilité. Les années ont passé, mon rôle a évolué. Des quarts de nuit, je suis passé à la gestion des opérations de l’usine, puis une chance s’est présentée de rejoindre l’équipe de jour en tant que superviseur du contrôle qualité.


La transition n’a pas été de tout repos. Le stress s’est installé comme compagnon quotidien, et la désapprobation du directeur d’usine flottait constamment dans l’air. Je naviguais dans une danse complexe, veillant à couvrir mes arrières dans la chorégraphie corporative.

La pression était incessante, et je sentais que cette voie minait ma santé. Puis, c’est arrivé — un coup dur du destin. J’avais donné ma démission et devais commencer un nouvel emploi dans l’aérospatiale le lundi suivant.


Après une soirée entre amis à écouter de la musique, de retour à la maison, j’ai commencé à me sentir mal, désorienté, confus et nauséeux.


L’anévrisme cérébral a frappé ce dimanche soir, me projetant dans l’inconnu.

J’ai été transporté d’urgence à l’hôpital grâce aux réflexes de ma femme. J’y ai passé sept jours entre les soins d’urgence et un service hospitalier. Je n’ai pas pu prendre mon nouveau poste, et l’incertitude financière a aggravé la situation. Les aides gouvernementales se faisaient attendre — j’étais à la dérive.


Au cœur de cette crise, un appel familier a résonné de nouveau — celui de la musique. Il revenait avec une détermination renouvelée, une volonté de surmonter les défis à venir. Cette pause forcée est devenue un tournant, me poussant à revenir vers ma véritable passion. Alors que je faisais face à l’incertitude de la convalescence, j’ai compris que les détours de la vie nous ramènent souvent là où nous sommes réellement faits pour être. Le battement du tambour, le grattement de la guitare, le souffle des cornemuses — il était temps de reprendre le rythme de ma vie et d’affronter la musique, non pas comme une échappatoire, mais comme un retour triomphant.


Ce n’est pas souvent qu’on partage ses moments les plus vulnérables. Les complexités de nos luttes restent souvent cachées, visibles seulement pour ceux qui nous connaissent vraiment. Je veux lever le voile sur la mienne, non pas pour susciter la pitié, mais pour témoigner de la résilience de l’âme humaine.


Stevie & Euan Connor, Port Credit, Ontario, Canada, 2014

Stevie avec son plus jeune frère Euan, venu à Port Credit pour le voir après son anévrisme cérébral en 2014


En 2014, ma vie a pris un tournant aussi brutal qu’inattendu. Un anévrisme cérébral, cet intrus que l’on n’invite jamais, s’est immiscé dans mon existence, laissant derrière lui un sillage de défis qui allaient mettre à l’épreuve le plus profond de mon être. La plupart des gens autour de moi ignoraient tout du combat que je menais intérieurement, cette guerre silencieuse contre une force qui menaçait de redéfinir entièrement ma réalité.


Dans les jours qui ont suivi l’AVC, j’ai été confronté à une obscurité que je n’avais jamais connue. Pendant une journée, peut-être deux, le monde s’est éteint autour de moi — j’ai complètement perdu la vue. Une expérience désorientante, un rappel brutal de la fragilité de nos sens, que l’on tient trop souvent pour acquis. Peu à peu, la lumière est revenue, mais elle était accompagnée de nouveaux obstacles.


Communiquer, ce qui autrefois relevait d’un ballet fluide de mots, était devenu un champ de mines. Je perdais mes phrases en cours de route, les mots m’échappaient comme du sable entre les doigts. Les semaines suivantes se sont transformées en un flou de frustration alors que je tentais de naviguer ce territoire inconnu. La coordination, cette symphonie naturelle de gestes simples, m’a trahi. Verser du sucre dans mon café, autrefois automatique, était devenu un numéro de cirque — une scène dont mes amis, Dieu les bénisse, faisaient une comédie partagée, transformant ces maladresses en éclats de rire, devenus pour moi des bouées dans le chaos.


L’odeur stérile de l’hôpital est restée ancrée dans ma mémoire bien après ma sortie. Sept jours allongé dans un lit d’hôpital m’ont semblé une éternité. J’ai rejoué ces instants encore et encore, chaque tic-tac résonnant comme un rappel brutal de la fragilité de la vie. L’anévrisme m’avait terrassé — et pendant un moment, il m’avait volé la vue.

Mais lentement, le monde a émergé de l’ombre, et j’ai eu le luxe de rentrer chez moi. Sauf que « chez moi » ne ressemblait plus tout à fait à ce sanctuaire familier. Anne, ma partenaire de toujours — en amour comme en radio — faisait de son mieux pour maintenir une forme de normalité.


Pourtant, derrière son sourire rassurant, je sentais une inquiétude qu’elle peinait à cacher. Quelque chose avait changé. J’étais sur le point de découvrir les secousses sismiques qui avaient ébranlé les fondations de Blues & Roots Radio pendant mon hospitalisation.

En mon absence, la station avait vacillé au bord du chaos. J’étais l’architecte de sa grille, le programmateur de ses émissions. Mais lorsque la maladie m’a mis hors-jeu, c’est Anne — avec Neil, notre partenaire à l’autre bout du monde, en Australie — qui a dû prendre les rênes. Ensemble, ils ont jonglé avec la programmation, veillant à ce que la musique continue de couler sans interruption.


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Stevie à la maison à Port Credit, Ontario, Canada, parlant musique, vers 2016 Crédit photo : Anne Connor


Puis, l’appel inattendu est arrivé. Tard dans l’une de ces interminables nuits d’hôpital, un animateur radio — l’un des six qui nous avaient initialement encouragés à acheter le nom de domaine — a tenté un coup de force. Ignorant toute forme d’empathie ou d’humanité, il a exigé qu’Anne lui cède l’intégralité de la station. Blues & Roots Radio, le cœur même de notre passion collective, était devenu l’enjeu d’un chantage, détenu en otage par un homme qui voyait dans ma vulnérabilité une occasion à saisir.


Anne, prise au dépourvu et sans doute sous pression, a immédiatement passé un appel transcontinental à Neil en Australie. Moins d’une heure plus tard, l’animateur indélicat était remis à sa place — fermement rappelé à l’ordre, et informé que ses ambitions avaient franchi une limite morale inacceptable. Sa tentative de prise de contrôle a été stoppée net, mais la blessure à ma confiance, elle, allait rester.


Alors que je récupérais, allongé sur ce lit d’hôpital, frappé en pleine face par une trahison venue de la communauté même que j’avais contribué à créer, une flamme s’est rallumée en moi. En colère devant tant d’audace, j’ai fait un vœu silencieux : ce revers ne nous définirait pas. Il deviendrait au contraire le moteur d’un engagement renouvelé envers notre rêve partagé.


Stevie Connor & Neil Mitchell, Lorient, Brittany, France, 2017

Stevie Connor & Neil Mitchell, Lorient, Bretagne, France, vers 2017Crédit photo : Anne Connor


Les trois mousquetaires — Anne, Neil et moi — avons scellé un pacte tacite dans le creuset de ce moment. Nous avons décidé, avec une détermination inébranlable, de construire la meilleure station de radio internationale au monde, une plateforme dédiée aux artistes indépendants qui méritaient d’être entendus.


Neil s’est plongé dans les complexités techniques, Anne a renforcé les fondations commerciales, et moi, animé par une profonde aversion pour la trahison, j’ai pris en charge la programmation. Le chemin vers la guérison s’étendait devant moi, et je l’ai embrassé avec une volonté née de l’adversité.


La guérison physique n’était qu’une partie du voyage ; l’autre consistait à ressusciter Blues & Roots Radio des cendres d’un tournant presque désastreux. J’allais guérir, et ensemble, tous les trois, nous allions bâtir la meilleure foutue station au monde.


Au cœur du tourbillon chaotique de 2014, une année marquée par l’incertitude et le changement, notre petite entreprise s’est lancée dans un voyage qui allait façonner son destin. C’était une époque où le monde naviguait à travers les eaux inconnues de l’évolution technologique, et nous aussi, nous cherchions à exploiter la puissance de l’innovation pour tailler notre place dans le vaste paysage des médias mondiaux.


Neil, avec son sens aigu de l’anticipation et sa détermination, a pris sur lui de naviguer parmi les innombrables possibilités qui s’offraient à nous. La tâche était monumentale — développer un système solide pour acquérir des émissions du monde entier afin d’alimenter notre programmation. Au milieu du tumulte, il s’est plongé dans les méandres des plateformes qui promettaient non seulement une diffusion de qualité, mais aussi une facilité de téléversement et de programmation. Notre salut est venu d’une entreprise appelée Wavestream, nichée au cœur du Royaume-Uni. Nous étions loin de nous douter que cette découverte deviendrait la pierre angulaire de notre succès.


Wavestream, telle une pépite cachée, s’est transformée au fil d’une année en Radio.co, basée dans la ville dynamique de Manchester. Ce fut une découverte providentielle, et malgré quelques courbes d’apprentissage et accrocs initiaux, elle devint la plateforme robuste sur laquelle nous avons bâti notre empire numérique. Tout était désormais basé dans le cloud, un concept qui paraissait presque irréel à l’époque. Pourtant, avec persévérance et engagement, nous avons intégré cette technologie de manière fluide à nos opérations. En 2014, nous étions parmi les premières radios en ligne à nous inscrire à l’aventure révolutionnaire dee Radio.coadio.co.


Au fil des années, notre alliance avec Radio.co s’est révélée durable et fructueuse. La qualité de nos animateurs, combinée à l’excellente qualité sonore offerte par Radio.co, nous a valu des éloges jalonnant notre parcours comme des étapes clés. En 2017, nous avons eu l’honneur de recevoir le Prix d’Excellence des Entreprises à Domicile du Sud de Mississauga, décerné par l’Assemblée législative de l’Ontario et remis par Charles Sousa, député provincial. Une reconnaissance de notre engagement envers les artistes

indépendants du monde entier, depuis notre base à Port Credit.


Blues & Roots Radio

Le point culminant de notre parcours s’est matérialisé en 2021, lorsque l’International Singer-Songwriter Association (ISSA), basée à Atlanta et Nashville, nous a décerné le prix de la Meilleure Station de Radio Internationale.


Cette reconnaissance avait une résonance toute particulière, car elle venait directement de la communauté même que nous avions été créés pour servir — les artistes internationaux dont nous avions amplifié les voix. On dit qu’il faut tout un village, et dans notre cas, c’était un village global qui a contribué à nos réussites.


Les formidables animateurs, le noyau dur de notre équipe, nos auditeurs fidèles, les managers, les attaché(e)s de presse, et les artistes qui nous ont fait confiance en partageant leurs créations — tous ont joué un rôle indispensable dans notre histoire.


Stevie Connor accepting the ISSA Award for Best International Radio Station 2021

Stevie Connor recevant le prix ISSA de la Meilleure Station de Radio Internationale 2021



En repensant à ce parcours, l’éclat de ces trophées posés sur l’étagère de notre bureau me rappelle avec émotion l’effort collectif qui nous a propulsés vers l’avant. Chaque récompense, chaque instant de reconnaissance, est un témoignage puissant de la force de la collaboration et du potentiel extraordinaire qui réside au sein d’un village global uni par une passion commune. Je suis humble, éternellement reconnaissant, et profondément fier du village qui nous a aidés à transformer un rêve en réalité.


Assis ici, réfléchissant au chemin parcouru, il me semble que c’était il y a une éternité, ce moment où nous trois — Anne, Neil et moi — avons pris cette décision cruciale. L’idée que pour que notre plateforme brille vraiment, elle devait être plus qu’une simple entité virtuelle. Nous devions nous immerger dans le riche tissu des festivals et conférences à travers le monde. Notre ambition était audacieuse, tout comme nos rêves.


Des bottes sur le terrain, tel était notre mantra. Le Canada fut notre point de départ, mais l’Australie et l’Europe nous appelaient.




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Stevie Connor, polymathe de la scène musicale né en Écosse, est reconnu pour sa polyvalence exceptionnelle dans de nombreux domaines de l’industrie. Destiné au départ à une carrière dans le football, c’est pourtant dans la musique que Stevie a trouvé sa véritable vocation. Son parcours éclectique l’a vu s’illustrer en tant que musicien, compositeur, artiste d’enregistrement, journaliste et pionnier de la radio sur Internet.


En 2012, Stevie a fondé Blues and Roots Radio, une plateforme en ligne qui est rapidement devenue une scène mondiale pour les musiques blues, roots, folk, americana et celtiques. Grâce à son leadership visionnaire, la plateforme a acquis une renommée internationale. Non satisfait de s’arrêter là, Stevie a élargi son empreinte en 2020 en créant The Sound Cafe Magazine, une publication multilingue dédiée aux entrevues avec des artistes, aux critiques d’albums et à l’actualité musicale.


L’influence de Stevie dépasse largement le cadre de ces deux plateformes. Son oreille avertie et sa fine compréhension de l’industrie lui ont permis d’être sélectionné comme juré pour des prix nationaux prestigieux tels que les JUNO Awards, les Canadian Folk Music Awards et les Maple Blues Awards. Par ses efforts infatigables, il s’est forgé une solide réputation au sein de la communauté musicale, gagnant le respect tant de ses pairs que des artistes.


Malgré ses nombreuses responsabilités, Stevie reste profondément attaché à ses racines, tant sur le plan musical que géographique. Il continue d’enrichir activement le tissu vivant du monde musical, veillant à ce que son influence se fasse sentir bien au-delà de toute plateforme unique. Sa passion durable et son engagement envers la musique font de lui une véritable figure de proue de l’industrie.


Stevie est un journaliste vérifié sur la plateforme mondiale de relations publiques Muck Rack.



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