Derrière le Rideau : Selena Evangeline
- Erin McCallum
- il y a 10 heures
- 6 min de lecture
Chaque édition de Derrière le Rideau commence par une brève explication de l’objectif et du processus de la chronique. Chaque volet offre aux lecteurs un contenu exclusif au sujet d’un artiste dont la carrière le place au cœur du Collectif de blues canadien. Cela est réalisé en combinant recherche, approche d’enquête, et recours « directement à la source » pour répondre aux curiosités présentes dans la biographie d’un artiste. Les lecteurs y trouvent un regard plus profond sur l’artiste présenté, ainsi que sur le Collectif lui-même. Il convient également de noter que les lecteurs sont toujours encouragés à en découvrir davantage sur les artistes présentés ici en menant leurs propres recherches : tous les artistes mis en lumière dans Derrière le Rideau possèdent des biographies étoffées et accessibles. Les informations biographiques présentées dans cette chronique le sont afin d’appuyer cette investigation particulière et de mettre son résultat en contexte.
Pour cette édition, la chanteuse, autrice-compositrice et multi-instrumentiste Selena Evangeline offre aux lecteurs un éclairage précieux en partageant sa perspective et ses méthodes. Bien qu’elle soit polyvalente et activement engagée dans l’industrie musicale à titre de professionnelle dans chacune de ses disciplines, cette investigation se concentre sur la carrière et les compétences d’Evangeline en tant que vocaliste. Après quelques années d’étude, l’intérêt objectif se porte constamment sur le fait que son travail vocal se distingue par la diversité de ses approches et de son exécution. L’un des aspects les plus remarquables de son travail est sans doute qu’Evangeline occupe deux rôles très différents avec une expertise égale : celui de chanteuse principale et celui de choriste. Il vaut la peine d’examiner la biographie de Selena Evangeline et de consigner sa perspective ; sa carrière elle-même confère de la crédibilité à la discussion et permet d’offrir aux lecteurs une compréhension qui dépasse son seul parcours professionnel.
Il est important de mentionner que la voix d’Evangeline a résonné dans divers médias tout au long de sa carrière ; sa musique a été présentée sur scène, ainsi qu’à la radio et à la télévision (Much Vibe et MTV1, pour n’en nommer que quelques-uns). Son travail enregistré comprend deux albums commerciaux, et sa voix s’est déployée dans les genres Pop, R&B, Soul, Motown, Jazz et Blues.
La première curiosité à aborder directement avec Evangeline porte sur la diversité de son parcours professionnel. Sachant que celui-ci touche à de multiples genres, il s’agit d’abord de savoir si cette diversité est la marque d’une vocaliste professionnelle, ou si elle témoigne de goûts et d’influences plus larges. Evangeline précise :
« C’est un peu des deux. Au secondaire, j’ai découvert que l’on me “cantonnait” dans certains rôles vocaux, ce qui m’a fait prendre conscience que je voulais être polyvalente. Si la musique est bonne, le genre importe peu – l’essentiel est d’être à la hauteur du défi. »
Comme mentionné précédemment, l’un des éléments qui rend Evangeline si identifiable, au-delà de sa voix elle-même, est qu’elle assume activement deux rôles très distincts en tant que vocaliste. Elle possède une expérience solide en tant que chanteuse principale, et, avec la même maîtrise, elle sait offrir un soutien efficace à d’autres voix de tête en tant que choriste. Les deux rôles exigent des méthodes différentes, et dans le cadre de cette investigation, en apprendre davantage sur son approche du rôle de choriste permettra sans doute aux lecteurs de mieux comprendre son travail professionnel dans un sens plus large.
Lorsqu’on aborde les différences entre être chanteuse principale et fournir des harmonies en soutien, le contraste entre les deux rôles devient évident. En décrivant ce qu’elle considère essentiel au rôle de vocaliste de soutien, les premiers signes d’un fil conducteur traversant la pratique d’Evangeline commencent également à émerger :
« Plusieurs éléments sont nécessaires pour occuper le rôle de choriste, et ils sont très différents de ceux du chant principal. Avoir une bonne compréhension des harmonies et une formation auditive spécialisée sont des composantes essentielles. En tant que choriste, on développe une conscience aiguë de ce qu’il faut pour servir la chanson en soutenant la voix principale. Savoir bien collaborer est crucial : mélanger les sons, apprendre le style d’une autre personne, et évoluer comme une unité collective sont autant d’aspects importants. Il est aussi essentiel pour toute personne aspirant à être choriste de laisser son ego à la porte – vous êtes là pour permettre à l’artiste principal de briller, et lorsque cela se produit, c’est là que l’on sait que le travail est bien fait. »
Dans le but d’approfondir l’éclairage offert aux lecteurs, c’est le moment opportun de poser une question que certains pourraient considérer comme délicate. À la question « Qu’est-ce qu’un bon chanteur ? », il est important de noter qu’Evangeline précise clairement que sa définition est strictement issue de sa perspective, et que plusieurs définitions peuvent être tout aussi valables selon les opinions personnelles de chacun :
« L’idée d’être un bon chanteur est subjective, et l’idée selon laquelle la technique serait l’“étalon-mesure” fait partie de cette subjectivité – il y a beaucoup de chanteurs qui s’en sortent sans approches techniques. Ce qui fait un bon chanteur, à mon avis, c’est sa capacité à transmettre un message. Certaines choses jouent un rôle dans l’efficacité : la justesse, le timbre, la phraséologie et l’approche générale aident à transmettre un message de manière efficace. Je pense aussi que la polyvalence fait partie intégrante d’un bon chanteur.
Être capable d’appliquer l’ensemble de ces éléments est également important. »
Les propos d’Evangeline, consignés « pour le dossier », continuent d’offrir aux lecteurs une vision plus large d’un point commun qui semble se trouver au cœur de son approche vocale – ses conseils aux artistes émergents sont suffisamment révélateurs pour établir des conclusions :
« Le professionnalisme est primordial. Soyez à l’heure, soyez prêt – et soyez prêt à mettre votre ego de côté ; si vous êtes facile à travailler avec, vous êtes plus susceptible d’être rappelé. Il existe plusieurs chemins que peut suivre un chanteur ou un artiste dans l’industrie musicale – sachez dans quel volet vous souhaitez évoluer ; créer des liens et faire bonne impression aide aussi à trouver ses marques dans un cadre professionnel. Essayez toujours de donner le meilleur de vous-même lors de chaque performance – ne le faites jamais “à moitié”. »
Cette conversation accomplit deux choses : elle emmène les lecteurs dans une exploration « derrière le rideau » tout en mettant un membre crédible du Collectif de blues canadien sous un éclairage plus précis. À la lumière de ce qui a été consigné dans cette investigation, il est juste de conclure que toute la carrière d’Evangeline repose sur le désir constant d’être la meilleure chanteuse possible. Du choix de la polyvalence plutôt que du “typecasting”, à ses conseils aux chanteurs émergents, jusqu’à l’idée que transmettre efficacement un message rend un chanteur meilleur, tout converge vers ce même concept.
Pour conclure, Evangeline offre aux lecteurs une dernière réflexion exclusive à ajouter au dossier :
« Ma perspective évolue constamment. Au cours des dernières années, j’ai réalisé plus que jamais que je suis entourée de musiciens extraordinaires. Je considère cela comme une bénédiction, car ils continuent de m’inspirer, de m’enseigner et de me façonner. »
Alors que cette édition de Derrière le Rideau touche à sa fin, j’espère que les lecteurs de tous horizons ont appris quelque chose de plus au sujet de l’artiste mentionnée, et qu’ils seront inspirés à poursuivre leurs propres découvertes. Chaque artiste présenté dans cette chronique possède une base biographique qui ne peut être entièrement couverte ici ; il est donc toujours recommandé d’en apprendre davantage sur la musique et le parcours qui sous-tendent ces conversations. Dans le cas de Selena Evangeline, les lecteurs ont acquis un aperçu du rôle d’une vocaliste professionnelle, tout en découvrant quelque chose d’exclusif sur son approche spécifique grâce à une conversation directe.
Cet article constitue une contribution mensuelle régulière, publiée exclusivement dans The Sound Café, dans l’intention d’offrir une compréhension approfondie des artistes canadiens qui se trouvent au cœur du Collectif de blues.
Musicienne de blues en tournée, Erin McCallum a suivi une formation universitaire en études médiatiques (information et radio), obtenant son diplôme du Humber College en Ontario. Elle a ensuite été mentorée par Robert Holiday, intronisé au Temple de la renommée du journalisme canadien.
Depuis six ans, Erin est une auteure régulièrement publiée dans les domaines du journalisme musical et d’investigation, avec un focus particulier sur la musique. Elle tient une chronique mensuelle exclusive dans The Sound Cafe, où elle met en lumière des musicien·ne·s et des professionnel·le·s de l’industrie provenant de tout le Canada et œuvrant principalement dans les genres Blues & Roots.
Erin McCallum. Grande voix. Grand son.
Découvrez la distinction Erin McCallum Blues Legend & Legacy
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