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🎙 Critique d’album : Miss Emily fait vibrer la vérité, la soul et la résilience avec The Medicine

  • Photo du rédacteur: Stevie Connor
    Stevie Connor
  • 1 nov.
  • 4 min de lecture
Miss Emily

Crédit photo: Suzy Lamont Photography.



Il existe des voix qui agitent l’âme, et puis il y a des voix qui vous arrêtent net, des voix qui portent le poids de l’expérience vécue, les cicatrices et les triomphes, et qui en font quelque chose de rédempteur. Le nouvel album studio de Miss Emily, The Medicine (sortie le 7 novembre chez Gypsy Soul Records), est l’un de ces rares ouvrages qui nous rappelle pourquoi nous nous tournons vers la musique : guérir, se connecter, et croire à nouveau.


Produit par le légendaire Colin Linden, multi-Lauréat des Grammy et des JUNO, dont le travail avec Keb’ Mo’, Lucinda Williams et Bob Dylan a fixé la norme en matière de production roots et Americana, The Medicine est une leçon d’authenticité. Chaque note semble intentionnelle, chaque parole résonne juste. C’est un album bâti à partir de la vie réelle, vécue durement et chantée honnêtement.


Du groove funk d’ouverture de « My Freedom » à l’hymne soul « Stand Together, Band Together », Miss Emily installe le décor : un disque empreint de vérité, de compassion et de communauté. Elle n’a pas peur de dévoiler son cœur, et ce faisant, elle nous donne la permission de faire de même.


Son tout nouveau single, « Solid Ground », est un moment fort : une lettre profondément personnelle à sa jeune fille, écrite à une période de vulnérabilité extrême. « Nous étions très pauvres ; je n’avais aucun soutien financier et aucun proche famille vivant à proximité », partage Emily. « Il y avait tant de choses que je ne pouvais pas offrir à ma fille à ce moment-là, mais je savais que j’avais tout l’amour du monde pour elle. » Cet amour rayonne à travers chaque mot, porté par une voix qui peut passer de la tendresse délicate au « velours tonnerre », comme l’a si bien formulé Brad Wheeler du Globe & Mail.


Le morceau titre, « The Medicine », capte l’empathie d’Emily à son plus haut niveau. Écrit après qu’un membre de la famille d’une victime de surdose l’ait contactée, c’est une supplication sincère pour la compréhension et la compassion, un rappel que la musique peut être à la fois miroir et remède. Ailleurs, « Maybe », co-écrit avec Rob Baker (de The Tragically Hip), rayonne d’une chaleur des années 60 et de la force silencieuse d’un amour qui refuse de s’éteindre. Et sur « Smith’s Bay Drowning », Emily rend hommage à ses racines dans le comté de Prince Edward avec une grâce saisissante, retraçant une tragédie locale en chanson et en récit.


À ses côtés, une équipe extraordinaire de musiciens soigneusement choisie par Linden : le batteur George Recile (Bob Dylan, Keith Richards), le bassiste David Santos (John Fogerty, Melissa Etheridge) et le prodige de l’Hammond B3 Michael Hicks (Keb’ Mo’). Ensemble, ils forment une section rythmique qui groove avec une précision sans effort, laissant toute la place à la voix d’Emily pour s’envoler. Le jeu de slide et de guitare électrique de Linden est tout aussi sublime — discret quand il le faut, électrisant quand l’émotion l’exige.


Colin Linden décrit Miss Emily comme « une chanteuse extrêmement passionnée et souple, avec un puits profond d’émotion. Elle est une diseuse de vérité. » Et c’est exactement ce qu’est The Medicine : un témoignage du pouvoir de la vérité dans un monde qui en a désespérément besoin. Il y a ici un sentiment palpable de renouveau, de choisir la joie plutôt que l’amertume, l’espoir plutôt que la colère.


L’histoire de Miss Emily est une histoire de courage et de grâce. Depuis plus de vingt ans, elle s’est taillée une place parmi les voix les plus redoutables du blues et de la soul au Canada. Lauréate de multiples Maple Blues Awards et nommée aux JUNO, elle a partagé ouvertement son parcours, la vie de guerrière de la route, les défis de la maternité solo, et les combats personnels qui l’ont façonnée. Mais par-dessus tout, elle a construit une communauté autour de sa musique, une communauté qui écoute, ressent, et chante en retour.


Quand Gene Simmons de KISS l’a appelée « les meilleures cordes vocales que nous ayons jamais entendues chez une artiste non signée », il ne plaisantait pas. Et les mots de Rob Baker sont tout aussi véridiques : « Quand elle chante, elle n’a pas peur de creuser profondément. » Cette honnêteté sans compromis traverse The Medicine comme un battement de cœur.


Gypsy Soul Records, foyer d’âmes sœurs comme Samantha Martin & Delta Sugar et Meghan Parnell de Bywater Call, n’aurait pas pu choisir meilleure ambassadrice. Ensemble, elles ouvrent un espace pour une création soul et sincère qui célèbre la résilience et l’humanité.


À une époque où le monde semble de plus en plus fragmenté, The Medicine arrive comme un antidote, non pas comme un simple échappatoire, mais comme une connexion. Chaque refrain, chaque harmonie à teinte gospel, chaque montée d’Hammond B3 se ressent comme une étreinte. C’est un album qui ne se contente pas de divertir ; il restaure.


Miss Emily avait un jour déclaré qu’elle voulait enregistrer de la musique qui fasse du bien aux gens. Avec The Medicine, elle a fait exactement cela, et bien plus encore. C’est un album qui non seulement guérit le cœur, mais fortifie l’esprit.


The Medicine est disponible le 7 novembre via Gypsy Soul Records. Faites-vous plaisir, prenez la dose.


Miss Emily - The Medicine


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Stevie Connor
Founder/Editor
www.thesoundcafe.com

À propos de l’auteur :

Stevie Connor est un polymathe écossais de la scène musicale, reconnu pour son travail en tant que musicien, compositeur, journaliste et pionnier de la radio.

Il est le fondateur de Blues & Roots Radio et de The Sound Cafe Magazine, des plateformes qui sont devenues des hubs mondiaux pour le blues, les musiques roots, folk, Americana et du monde.


Juré pour des prix musicaux nationaux tels que les JUNO Awards et les Canadian Folk Music Awards, la passion profonde de Stevie pour la musique et le storytelling continue de rapprocher artistes et publics à travers les cultures et les continents.


Stevie est également journaliste vérifié sur Muck Rack, une plateforme mondiale qui connecte journalistes, médias et professionnels des relations publiques. Être vérifié sur Muck Rack signifie que le travail professionnel de Stevie est reconnu, fiable et publiquement crédité, garantissant transparence, crédibilité et un lien direct avec la communauté médiatique et musicale internationale.

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